Stephanie Marie Roos (DE)

Love is… the message.

Invitée d’honneur de ce 18e PCC, Stephanie Marie Roos est l’auteure d’une œuvre abondante qui résonne en tous points avec la thématique de cette édition : Des écritures, des images, des messages. Son travail donne à lire le pouvoir iconique des images, en tant que symboles identitaires, références culturelles ou encore moyens de protestation.

Née en Allemagne en 1971, Stephanie Marie Roos ne se décrit pas comme une artiste politique. L’ensemble de son œuvre est cependant empreinte d’une observation de son temps – questions de genres, revendications de groupes opprimés, ou encore montée de l’extrême droite et ultralibéralisme habitent ainsi ses créations. Autant de phénomènes qu’elle saisit à travers une recherche iconographique et par l’analyse immersive de photos dans lesquelles elle parvient à merveille à capturer les détails signifiants. Décrivant son approche comme tâtonnante et itérative, par l’exposition répétée aux images qui lui servent de modèles, elle reproduit avec virtuosité dans des figures humaines de dimension réduite le sens que recèlent un geste, un accessoire, un élément vestimentaire…

Entre le « je » et le « nous », Stephanie Marie Roos se dit fascinée par la complexité des individus en tant qu’êtres socioculturels. Si les figures qu’elle crée ont une portée archétypique, loin d’elle cependant la volonté de conforter des stéréotypes. Ce qui l’intéresse, au contraire, est d’exprimer « à la façon d’un kaléidoscope » les facettes multiples d’une personne. Entre image de soi et attentes sociales, entre désir éperdu d’appartenance et recherche d’une identité, comment nous définissons-nous ? Sous l’apparence déterminée ou fuyante de ses figures peuvent se lire un certain déterminisme culturel, tout comme la vulnérabilité qui naît de ces tensions.

C’est précisément avec cette attention fine aux êtres et aux détails que Stephanie Marie Roos invite le spectateur à observer ses œuvres. Dans un réalisme qui n’est qu’apparent, où la main de l’artiste est encore visible et le recours à la couleur sélectif et signifiant, elle crée à la fois les conditions d’une empathie et d’une interrogation. Ses figures aux regards souvent détournés semblent douées d’une mystérieuse présence, vibrantes d’une vie intérieure qui nous échappe cependant. 

Visite commentée de l’artiste
Dimanche 15.09, 10h-11h30
Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

3. Maison Pertin

Rue Ancienne 63
1227 Carouge
022 300 07 18
www.ceramique-bruckner.ch